Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

Ces derniers mois, le CIVAM du Haut Bocage s’est mobilisé au niveau local, régional et national, pour défendre le redimensionnement des enveloppes MAEC et ainsi accompagner tous les agriculteurs.rices souhaitant maintenir ou faire évoluer leurs pratiques agro-écologiques, et plus particulièrement, soutenir l’élevage de ruminants

WhatsApp Image 2024 02 14 à 12.45.40 67b3976bL’Etat a décidé de réduire les taxes sur les polluants (- 47 M d’€ !), de réduire les objectifs du plan Ecophyto, de supprimer les jachères… En parallèle, les aides à l’accompagnement de pratiques vertueuses (MAEC, AB) ne sont pas à la hauteur pour répondre aux agriculteurs et agricultrices qui souhaitent s’engager.

En l’état actuel, selon les territoires en Nouvelle Aquitaine, il manque jusqu’à 50% de budget pour permettre aux agriculteurs de contractualiser des MAEC (Mesures Agro-Environnementales et Climatiques).

Les solutions proposées par l’Etat pour équilibrer le budget global étaient de départager les fermes volontaires. Il nous semblait inacceptable de prioriser les fermes de manière juste et équitable. Suite à de fortes revendications de paysans, l’Etat a accordé une rallonge budgétaire de 150 M d’euros. En Bretagne, il a été annoncé que tous les signataires seraient bénéficiaires.

Malgré nos efforts et nos propositions, la grille de priorisation actuellement retenue pour la sélection des dossiers sur le territoire ZIPC (zone intermédiaire Poitou-Charentes) s’avère malheureusement totalement défaillante et vient notamment défavoriser les fermes en polyculture-élevage de ruminants du Nord Deux-Sèvres.

Aujourd’hui, force est de constater que nous ne sommes pas entendus, et que les orientations prises sur cette grille ne sont pas acceptables, le CIVAM HB ne souhaite plus mettre d’énergie, ou prendre part aux travaux visant à départager les fermes. Pour toute transparence, et afin que chacun.e puisse prendre du recul sur la situation, vous trouverez cette grille ici.

Mobilisons-nous pour soutenir les MAEC, à Poitiers, le mercredi 14 février

Le CIVAM, en tant que co-animateur du dispositif MAEC sur le territoire du Nord Deux Sèvres s’adresse à tous les paysan.ne.s souhaitant s’impliquer pour les MAEC. N’ayant obtenu aucune réponse quant aux engagements de l’Etat à honorer l’ensemble des demandes de contractualisations MAEC dans notre région, le CIVAM souhaite marquer un coup d’arrêt dans les négociations en cours qui ne semblent pas aboutir.

La seule solution serait que tous les paysan.ne.s souhaitant s’engager dans les MAEC soient retenus, au même titre qu’en Bretagne.
Pour faire entendre nos voix, nous vous invitons à une mobilisation massive.

Cette mobilisation se veut la plus rassembleuse possible, mais peut être soutenue par des syndicats et des associations. L’objectif étant que la majorité d’entre vous, puisse participer à cette journée, quelle que soit votre appartenance politique/syndicale, ou non.

Malgré les annonces, l’accompagnement à la transition est essentiel pour tous et doit être soutenu par tout le monde.
Nous devrons être nombreux.ses et montrer nos intentions et notre détermination à obtenir ces mesures MAEC pour tou.te.s ceux-celles qui les demandent et plus généralement défendre l’accès aux mesures visant à nous accompagner dans nos changements de pratiques.

IMG 20240214 WA0007Des convois de tracteur sont prévus et une demande de rendez-vous auprès des services de la DRAAF a été demandée : "un temps de mobilisation est organisé devant l'établissement, à 12h. L’objectif : « faire entendre la voix et l’inquiétude des paysans qui souhaitent œuvrer pour la mise en place de pratiques plus résilientes ». Afin d’avancer collectivement, nous souhaitons nous entretenir avec vous vers 14h. Pour cette rencontre, une délégation représentant la diversité des participants sera présente."

Seule cette solution nous semble adaptée : des MAEC pour tous les volontaires !

Le dispositif MAEC et cette démarche de contreparties (aides financières contre engagements contractualisés) nous semblent essentiels pour répondre aux enjeux (économiques, environnementaux et sociaux) et pérenniser nos fermes.

En signant ces mesures rémunératrices, nous nous engageons à maintenir ou mettre en place des solutions adaptées aux enjeux dans le respect d’un cahier des charges spécifique.

IMG 20240214 WA0005Par exemple, sur une ferme qui s’engage dans la mesure MAEC BEA Herbivores, avec 65 % de prairies minimum, c’est 2/3 de sa surface qui ne reçoit pas de produits chimiques, ce qui contribue à l’amélioration de la qualité de l’eau, au maintien de la biodiversité et au stockage du carbone, évite l’érosion des sols et contribue au maintien de l’élevage de ruminants pâturant.

Nous attendons des élus des signaux forts et ambitieux pour tous, agriculteurs et citoyens. Restons motivés et convaincus que chacun.e peut apporter sa pierre à l'édifice, pour contribuer à faire de nos territoires, des campagnes plus durables, et plus vivantes !                                  

Fréderic SOULARD et Fabrice MERCERON, Co-présidents du CIVAM du Haut Bocage