Comme chaque année depuis 2013, des dizaines d’organisations de la société civile et paysannes et des citoyen·nes feront entendre leur voix pour exiger la fin de ce système agro-industriel dont nous sommes tous·tes victimes à différentes échelles et promouvoir un autre modèle agricole et alimentaire.
"Nous réclamerons un changement radical pour une agriculture respectueuse des sols, des ressources en eau, de la biodiversité, de notre santé et des conditions de vie des paysan·nes" Groupe Uni-Terre, coordinateur de cet événement.
Cette année, la journée aura une importance toute particulière avec une crise agricole qui a permis de mettre en lumière les nombreuses problématiques que rencontrent les agriculteur·rices pour vivre dignement tout en ayant des pratiques agricoles écologiques. La politique d’Emmanuel Macron persiste à soutenir une PAC au rabais finançant en priorité l’agriculture industrielle, à appuyer la dérégulation des nouveaux OGM et le renouvellement du glyphosate, à signer de nouveaux accords de libre-échange, à conserver des relations de proximité très fortes avec les lobbies agro-industriels, à soutenir la construction de méga-bassines…
Pour répondre à la crise agricole depuis début 2024, le gouvernement a préféré suivre les tenants de l’agro-industrie qui demandent une réduction des normes environnementales (suspension du plan Ecophyto, réduction du nombre de haies et de jachères, facilitation des projets d’élevage industriel…), plutôt que de s’occuper sérieusement des revenus des agriculteur·rices (prix planchers, limites des marges des acteurs de l’agro-alimentaire et de la grande distribution…) et de la préservation de la biodiversité.
Par ailleurs, de nombreuses victimes des pesticides et autres produits de l’agrochimie poursuivent encore leur combat en justice pour exiger reconnaissance et réparations.
Mais la mobilisation citoyenne est aussi nécessaire pour lutter contre les inégalités Nord/Sud accentuées par ce système agroalimentaire, qui bénéficie à quelques-uns au détriment de la majorité des paysan·nes en France et dans le monde. Les exploitations en monoculture continuent de s’agrandir à défaut d’une multiplication de petites exploitations en polyculture, les engrais azotés et pesticides de synthèse sont encore massivement utilisés, de nouveaux accords de libre-échange sont signés pour favoriser l’agriculture d’exportation au lieu de privilégier la souveraineté alimentaire…
Toutes les informations sont à retrouver ici
InPACT signataire de l'appel
L’objet de notre association est de promouvoir et de mettre en oeuvre un développement agricole et rural qui oriente l'agriculture vers des systèmes de production :
- permettant aux agriculteurs et aux citoyens d’être acteurs pour un projet territorial et sociétal, respectueux de l’environnement,
- basés sur des principes d’équité sociale et de solidarité planétaire
Ce développement agricole et rural oriente vers des pratiques d’agriculture durable, citoyenne, territoriale, biologique, paysanne, fermière, autonome, économe, et tend vers une agriculture sans biologique, paysanne, fermière, autonome, économe, et tend vers une agriculture sans utilisation de produits de synthèse. De ce fait, nous signons l'appel à la mobilisation de la Journée contre l’agrochimie et vers un autre modèle agroalimentaire.