Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

InPACT NA est signataire de deux tribunes, celle portée par le Mouvement Associatif, qui alerte sur la menace que représente l'extrême droite pour notre réseau associatif, et celle de la Communauté 1% for the Planet France qui appelle à voter pour le Vivant !

L'extrême-droite, une menace pour l'action associative et citoyenne

Nous sommes signataires de la Tribune rédigée par le Le Mouvement associatif. Au 25 juin, plus de 1 100 organisations ont signé cette tribune ! Nous alertons sur la menace que représente l’extrême-droite pour l’action associative et citoyenne, et donc pour l’ensemble des habitantes et habitants.
 
Partout où les forces autoritaires ont accédé au pouvoir, elles n’ont eu de cesse de s’en prendre à la vie associative et celles et ceux qui font association. Si l’extrême-droite s’en prend aux associations, c’est surtout parce qu’elles agissent au service de tous et toutes, sans discrimination, car les droits sont universels, aucune préférence nationale ne s’y appliquant ; et c’est parce qu’elles sont le réceptacle de la parole citoyenne, du débat contradictoire et d’un pluralisme indispensable à notre vie démocratique.
 
 

Appel à voter pour le Vivant

“Sortir de la torpeur, maintenant”, tels sont les propos de l’historien Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, vendredi 21 juin sur France Inter. Il nous invite à sortir “du silence qui prépare de grandes catastrophes, de l’indifférence ou ce sentiment poisseux de l’inéluctable qui risque de prendre le dessus”.

Dans ce contexte, nous avons rédigé un appel à voter pour le Vivant, pour insister sur la place que la cause environnementale doit avoir dans le débat et dans les choix démocratiques, tout en restant apartisan. Nous travaillons sans relâche pour que la biodiversité ne fléchisse pas face à la 6è extinction des espèces, pour une résilience juste aux changements climatiques, pour une agriculture sans dommage pour la terre et les hommes qui y vivent et nous nous inquiétons de l’absence de ces sujets existentiels dans les débats des législatives. 

L’extrême-droite n’est pas l’alliée des paysan.nes

Le programme du Rassemblement national (RN) est parsemé de contradictions. De nombreuses propositions s’inscrivent dans une idéologie productiviste, contraires au projet de l’agriculture paysanne. D'autre part, à l’Assemblée, le groupe dirigé par Marine Le Pen s’est montré discret depuis 2017 concernant les problématiques agricoles. Depuis juin 2022, les 88 député·es RN n’ont jamais consacré la moindre initiative parlementaire à ce sujet.
 
En résumé :
  • Le RN ne soutient pas les prix planchers pour la juste rémunération des paysan.nes
  • Le RN favorise l’artificialisation des terres au détriment de l’agriculture
  • Le RN est à contre l’interdiction du glyphosate
  • Le RN favorise l’agro-industrie plus que la paysannerie
  • Le RN s’engouffre dans les accords de libre échange
  • Le RN est favorable aux nouveaux OGM !

Que proposons-nous ?

L'objet de l’association InPACT Nouvelle Aquitaine est de promouvoir et de mettre en œuvre un développement agricole et rural qui oriente l'agriculture vers des systèmes de production :
  • permettant aux agriculteurs et aux citoyens d’être acteurs pour un projet territorial et sociétal, respectueux de l’environnement,
  • basés sur des principes d’équité sociale et de solidarité planétaire.
 
L’organisation de la filière agricole (du producteur au consommateur) doit donc au minimum :
  • respecter l’Homme, les communautés rurales et paysannes de tous les pays (c’est à dire permettre de se nourrir et de vivre selon ses choix culturels, pas de dumping, pas de « pillage », commerce équitable…) article 22.
  • respecter le vivant et gérer les équilibres biologiques (on ne fait pas la guerre à la nature, on travaille avec) ; mettre en œuvre le principe de précaution en cas de doute, même en l’absence de certitudes scientifiques (article 15) ; assurer le bien être des animaux…
  • respecter l’ensemble des acteurs d’un territoire et les associer aux choix stratégiques qui concernent ce territoire (utilisation de l’espace et des ressources)-articles 10, 20, 21.
  • respecter les attentes de la société et la qualité de l’alimentation par exemple en privilégiant les circuits courts qui limitent les surcoûts et favorisent les liens sociaux, la traçabilité des produits et la transparence (sur les techniques utilisées) articles 9.
  • permettre aux agriculteurs d’être autonomes, c’est-à-dire maîtriser leurs choix et non pas fermés sur eux-mêmes.
  • s’attacher à améliorer la « vivabilité » de la ferme, c’est-à-dire les conditions de travail au quotidien et leur intégration équilibrée dans une vie sociale et familiale

Pour en savoir plus « L’extrême droite ennemie des paysan.nes » de Sophie Chapelle, à retrouver dans Campagne Solidaire, numéro 405, mai 2024 ou en cliquant ici

 

 

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