Le 3 juillet, le Réseau InPACT a été auditionné dans le cadre de la mission d’information et d’évaluation sur sa politique régionale en matière agricole, hydraulique, et d’alimentation.
Contexte
Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, en séance plénière le 11 mars dernier, a approuvé le principe de la création d’une mission d’information et d’évaluation sur sa politique régionale en matière agricole, hydraulique et d’alimentation. Celle-ci a pour objectif d'évaluer de manière plus particulière les aides attribuées aux agriculteurs, les dotations aux nouveaux et jeunes agriculteurs, à l’installation, à l’accompagnement vers les transitions, à l’innovation, aux subventions pour lutter contre le changement climatique, ainsi que les répercussions et les résultats chiffrés des éco-socio-conditionnalités et des différentes feuilles de route, pactes et règlements d’intervention.
Cette mission est composée de 25 membres nommés par leurs groupes politiques respectifs, dans le respect du principe de la représentation proportionnelle, et a une durée maximale de six mois. Ses conclusions prendront la forme d’un rapport qui sera remis à Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et qui sera présenté à la séance plénière consacrée à la politique agricole.
Audition
Cette Mission a souhaité auditionner le Réseau InPACT. Nous avons été entendus le 3 juillet. 5 paysans et 3 salariées composaient la délégation. Le temps accordé étant compté, et les sujets sur lesquels travaillent InPACT étant nombreux, nous avions demandé à ce que Bio Nouvelle Aquitaine soit auditionné à part, afin de pouvoir parler spécifiquement de l'agriculture biologique.
Après une rapide présentation de notre réseau, de notre rôle, de l'agriculture citoyenne et territoriale que nous défendons, nous avons fait part de nos satisfactions et déceptions quant à la politique agricole régionale actuelle.
Nous saluons particulièrement la feuille de route Néo Terra, les mesures d'installation mises en place depuis la nouvelle PAC, le soutien à la bio, le pacte alimentaire et la concertation hydraulique menée l'an dernier.
Mais nous regrettons le manque de reconnaissance de nos structures, de nos dispositifs, de nos actions et le manque de moyen pour l'animation de cette transition agroécologique : l'investissement ne suffira pas, les agriculteurs et porteurs de projets ont besoin de moyens humains pour l'animation des dispositifs que nous leur proposons, pour faire fonctionner nos structures d'accompagnement. Aujourd'hui 50 % des installations se font hors cadre familial, et 50% des projets sont dits “alternatifs” (quand il s'agit de la moitié des projets, ils ne sont plus alternatifs... ils sont l'avenir...) et ce sont majoritairement nos membres qui les accompagnent.
Nous regrettons également le manque de moyen pour la sobriété énergétique. L'énergie n'est pas une production agricole, il faut soutenir la diversification (polyculture élevage) et non l'agrivoltaïsme ou les usines de méthanisation.
Enfin nous avons fait des propositions pour encourager la transition agroécologique via le renouvellement générationnel, l'accompagnement des changements de pratique et le développement d'une alimentation durable.