Le mercredi 11 juin dernier à Fouquebrune en Charente, Bio Nouvelle Aquitaine a rencontré le Préfet de région aux côtés de plusieurs représentants du réseau bio régional.
L’objectif ? alerter sur l’ampleur des défis auxquels est confrontée la filière bio, alors que s’enchaînent les décisions politiques défavorables à son développement.
La filière est sous pression
- Suppression du crédit d’impôt
- Arrêt de la MAB (l'aide au Maintien de l'Agriculture Biologique)
- Plus d’1 milliard € d’aides à la conversion menacés de réaffectation
- Fonds Avenir Bio amputé de 10 millions €
- Crédit d’impôt et aides à l’installation dans le flou
- La bio absente du futur Bachelor Agro
À cela s’ajoutent la remise en cause de la campagne nationale de communication « C’est bio la France », et les incertitudes autour de la révision du Plan Stratégique National (PSN), avec plus d’un milliard d’euros de reliquats non utilisés sur les aides à la conversion biologique (CAB), qui pourraient être réaffectés hors bio.… Les producteurs bio subissent de plein fouet les conséquences de choix politiques contradictoires avec les engagements nationaux et européens en faveur de la transition agroécologique.
Une rencontre constructive et nécessaire
Accueillie à la Ferme des Templiers, cette rencontre a été l’occasion de faire entendre la voix de la bio auprès du Préfet. Le réseau régional a exposé les enjeux et les opportunités pour la filière bio, mais aussi les attentes concrètes pour maintenir sa dynamique.
Un grand merci à nos hôtes « La ferme des templiers » ainsi qu’à Pierre-Luc Duperray, Président du groupement des Fermes de Chassagne qui s’est rendu disponible à cette rencontre pour partager ses inquiétudes alors qu’ils inauguraient la même semaine leur nouveau site de transformation à Villefagnan (16) : un projet collectif exemplaire, aujourd’hui fragilisé par la suppression du financement du Fonds Avenir Bio.
Les revendications portées aux côtés de la FNAB :
- Réaffecter 100 % des reliquats CAB à la bio sur toute la période de programmation PAC
- Revaloriser l’écorégime bio à 145 €/ha
- Rehausser le crédit d’impôt bio à 6 000 €
- Rétablir le Fonds Avenir Bio dans sa globalité
- Intégrer la bio dans l’enseignement agricole, notamment dans le nouveau Bachelor Agro
- Clarifier et élargir les agréments des structures d’accompagnement à l’installation (niveau 2)
- Associer les représentants bio aux décisions sur l’eau, via leur présence dans les Commissions locales de l’eau
Cette rencontre marque une étape importante dans la mobilisation. Nous poursuivrons les échanges avec les pouvoirs publics pour défendre une politique cohérente avec l’objectif de 21 % de surfaces bio en 2030.
> Lire notre communiqué de presse diffusé suite à cette rencontre