Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

 LES ASSOCIATIONS FONT PARTIE DE NOTRE QUOTIDIEN LE 11 OCTOBRE, PARTOUT EN FRANCE, MOBILISONS-NOUS POUR LES SAUVER.

Les associations : un pilier sociétal

Depuis près de 120 ans et la loi de 1901, les associations en France transforment la fraternité et la solidarité en actes dans tous les espaces et les temps de la vie. Cette mission citoyenne et politique est aujourd’hui animée par 1,4 million d’organisations, 20 millions de bénévoles et 1,8 million de salariés, faisant des associations un partenaire indispensable des pouvoirs publics et un acteur incontournable du quotidien. Elles agissent dans tous les territoires, dans toutes les sphères de la vie quotidienneLes associations sont au cœur de nos vies, au cœur de notre société. Elles donnent une voix à celles et ceux qui n’en ont pas, elles créent du lien, elles permettent l’engagement citoyen, elles rendent possible l’impossible.

collaborationA l’heure où la société se fragmente et où les discours de haine se banalisent, les associations incarnent de véritables figures de cohésion, elles font preuve d’une grande résilience en tissant des réseaux de solidarité et en se positionnant pour apaiser les tensions. Agissant au cœur des territoires, elles permettent une meilleure prise en compte des réalités du terrain afin d'éclairer la décision politique, passant des intérêts collectifs à l’intérêt général.

Et pourtant, nous traversons une crise sans précédent :

  • Baisse de financements
  • Précarité croissante et augmentation des besoins
  • Dégradation des conditions et risque de disparition

Alors même qu’affaiblir les associations n’a pas de sens :

  • Elles changent concrètement la vie des gens
  • Elles offrent du pouvoir d’agir et renforcent les liens sociaux
  • Elles sont un remède à la crise démocratique que nous traversons

Le milieu associatif se meurt !

Afin de préserver ce vecteur de cohésion sociale, le Mouvement associatif a lancé un appel à la mobilisation le 11 octobre. Car depuis deux décennies, le modèle économique des  associations connaît des changements notables qui tendent à les fragiliser. Parmi eux, le manque de financement et son instabilité ; la baisse de la subvention publique directe ; l‘augmentation de la mise en concurrence ou de la charge administrative, qui expliquent la précarisation des finances du secteur associatif. Plus précisément, entre 2005 et 2020, la part des subventions finançant l’association pour son projet et son fonctionnement, sa raison d’être, a baissé de 41 %.

Face à ces mutations, certaines activités associatives ont été contraintes de rechercher de nouvelles ressources. D’une part, en développant les capacités de financement privé, en augmentant les cotisations, prenant ainsi le risque d’exclure certains bénéficiaires ; en consacrant plus de temps à la recherche de dons et de mécènes au détriment des activités. De plus, le monde associatif a été amené à vendre ses services, un phénomène de “marchandisation” qui peut réduire l’activité associative à celle d’un simple prestataire. Ce nouveau paradigme présente des conséquences néfastes pour le secteur associatif, obligé de rentrer dans une logique concurrentielle pour répondre aux appels d’offres et poursuivre ses activités.

Face à cette précarisation, le monde associatif a régulièrement alerté les pouvoirs publics. Pourtant, toutes les interpellations sont restées sans réponse concrète. Aujourd’hui, la santé financière des associations est inquiétante : trésorerie fragilisée, financements incertains et à la baisse, diminution inquiétante de leurs activités et des possibilités d’emploi associatif.

Pas un euro de moins pour le secteur associatif !

A l’heure où la crise démocratique et le manque de participation citoyenne s’enlisent, peut-on fragiliser un secteur où 20 millions de Français s’engagent ?
Alors que l’INSEE a récemment annoncé des chiffres records sur la pauvreté, peut-on réduire la capacité d’agir des associations de solidarités, luttant contre la précarité et les exclusions ?
A l’heure où le dérèglement climatique est remis en cause et où les objectifs de transition écologique ne sont pas atteints, peut-on faire des économies sur des structures luttant contre le changement climatique et éduquant les citoyens aux enjeux ?

Afin d’alerter à nouveau les pouvoirs publics sur la situation financière des associations, le 11 octobre marque le début d’une phase de mobilisation historique pour les associations. Partout, les associations se mobilisent le 11 octobre pour demander d’une même voix, pas un euro de moins pour le secteur associatif !Rendez-vous sur https://www.canetientplus.org/

Et InPACT Nouvelle Aquitaine dans tout ça ?

infographie ChiffresNotre réseau, c'est 12 associations adhérentes, elles-mêmes composées pour certaines de plusieurs associations locales, ce qui représente une 50 aine d'association régionale ou locale sur toute la Nouvelle Aquitaine. 159 salarié.es équivalent temps plein et 751 bénévoles œuvrent au développement d'une agriculture citoyenne et territoriale en agissant sur le terrain à travers la formation, l’étude, le partage d’expériences, l’information et l’évaluation, dans les valeurs de l’éducation populaire. Avec des approches diverses et complémentaires, nous sommes uni·es pour contribuer à une véritable transition agricole.

Nous rencontrons les mêmes difficultés financières que les autres acteurs associatifs :

  • baisse des financements publics
  • complexification des dossiers de financement public
  • mise en concurrence 
  • augmentation de la charge administrative (non financé) 
  • problème de trésorerie
  • obligation de diversifier nos sources de financement 

Conséquences :

  • augmentation du mal-être des salarié.es, favorisant burn out et turn over, 
  • difficulté à recruter des bénévoles, des administrateurs notamment, pour gérer nos associations
  • réduction du temps consacré à nos cœurs de métiers, à savoir l'accompagnement des paysan.nes, des élue.s, des citoyen.nes,
  • baisse de notre activité, le manque de moyens financiers nous obligeant à faire des choix dans les actions menées
  • accroissement de la charge de travail et nécessité de développer de nouvelles compétences pour développer des fonds privés

Nos structures jouent un rôle essentiel, dans le renouvellement des générations agricoles et dans la transition agroécologique notamment. Face aux défis croissants du monde rural, nos moyens diminuent alors que les vocations agricoles se diversifient et se renforcent. Nous sollicitons l’engagement de nos partenaires financiers pour adapter notre cadre de financement aux ambitions régionales pour l’agriculture et l’alimentation.