Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

Optimiser le pâturage des vaches toute l'année est le levier principal d'économie des systèmes herbagers.

Optimiser le pâturage des vaches toute l'année est le levier principal d'économie des systèmes herbagers.

Une des techniques liée au pâturage tournant est de constituer des réserves sur pied sur les prairies multi-espèces après les foins. Seulement voilà, ces dernières années, les sécheresses estivales se font de plus en plus longues et intenses, transformant les prairies en de véritables paillassons. Le stock sur pied est alors rapidement consommé. Des éleveurs et éleveuses du bocage expérimentent d'autres ressources fourragères pour continuer à faire pâturer leurs animaux telles que la luzerne, cette légumineuse capable de pousser à des températures élevées (30-35°C) et dont la racine pivotante peut aller chercher de l'eau en profondeur, ou encore le sorgho multicoupe, graminée originaire d'Ethiopie peu exigeante en eau.


Le CIVAM du Haut Bocage organise des tours de parcelles

Le CIVAM du Haut Bocage (dans le Nord des Deux-Sèvres) organise des tours de parcelles pour échanger sur les essais, les réussites ou les échecs de chacun et chacune en fonction des conditions climatiques de l’année. En 2021, 7 éleveurs de vaches laitières du bocage se sont retrouvés fin juin sur une ferme à Noirlieu. Nous sommes allés voir les prairies multi-espèces, la luzerne - qui sera pâturée en août après deux fauches de foin - et le sorgho multicoupe. Malgré des conditions estivales changeantes selon les années, le sorgho semble être de plus en plus incontournable pour faire pâturer ses vaches l’été, comme l’explique l’éleveur qui nous accueille :

Un accompagnement tout au long de l'année

Le CIVAM organise également une formation pâturage tournant sur toute l’année afin d’accompagner des éleveurs·euses à la mise en place d’un système herbager pâturant ou à l’évolution de leurs techniques de pâturage. Ce groupe s’est retrouvé à Mauléon le 6 juillet pour étudier en théorie et en pratique la constitution de stocks sur pied. L’objectif est d’accumuler de l’herbe sur pied dans certains paddocks après une fauche (qui a coupé l’épi) afin de prolonger le pâturage en juillet. Cela permet de réduire le coût alimentaire en pâturant les stocks plutôt qu’en les fauchant et en les distribuant par la suite.

Nous avons également échangé sur le pâturage du sorgho lors de cette demi-journée et notamment l’importance d’attendre une hauteur de 50cm feuille tendue – le sorgho est toxique en-dessous lors du 1er pâturage.


Les échanges se poursuivront à la rentrée autour d’autres fourrages tels que la chicorée ou les couverts végétaux en interculture.

Pour en savoir plus, contactez Lucille Piton, animatrice systèmes herbagers bovins au CIVAM du Haut Bocage
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – 07.86.76.60.45