Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

Le réseau InPACT a participé au séminaire introductif du projet de recherche TAETERR-NA :

Ancrer la Transition AgroEcologique dans les TERRitoires de Nouvelle-Aquitaine,

les ressorts territoriaux du développement de systèmes agricoles basés sur la biodiversité.

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7 représentants du Réseau InPACT ont participé à cette journée de lancement, qui s'est déroulée le 7 octobre, à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA).

Enseignante-chercheuse en géographie à l’UPPA, Marion Charbonneau travaille sur la transition agricole dans les territoires. Elle a sollicité le réseau InPACT à propos d’un projet multi-sites et interdisciplinaire dans le cadre de l’AAP ESR 2021 de la Région. La durée du projet est de trois ans (2021-2023).

L'agriculture s'écologise

Le secteur agricole est fortement interpellé par les changements globaux que nous sommes en train de vivre. Parallèlement à l'émergence et à la mise en place de nouvelles formes d’agricultures alternatives, auxquelles participent le Réseau InPACT depuis plusieurs décennies, il y a une écologisation progressive des politiques agricoles, avec la  reconnaissance d’un « nouveau » modèle agricole : l’agroécologie. Au niveau international (FAO / GIEC etc.), national (Le Foll 2012) et régional (feuille de route Néo Terra 2019).

Dans le cadre du projet TAETERR-NA, l’Agroécologie est définie comme une « approche des fermes et des systèmes alimentaires qui soit basés autant que possible sur la ressource naturelle et les principes écologiques, et sur les cycles biologiques locaux des fermes » (Van der Ploeg et al., 2019).

Ils constatent un problème d’articulation entre les niveaux d’organisation sociale (parcelle, exploitation agricole, filière, territoire) et écologique (habitat, écosystème, paysage). Ainsi les initiatives restent globalement assez isolées et dispersées, et peinent parfois à s’installer, ou s’installent différemment dans les territoires.  

La théorie des transitions appliquée à l'agriculture

Les transitions ne se répartissent pas de manière uniforme dans les territoires, c’est ce qu’on appelle la théorie des transitions. Elle a surtout été appliquée au domaine de l’énergie et peu en ce qui concerne l’agriculture. Qu’est ce qui favorise l’émergence et la stabilisation de l’émergence de la transition agroécologique ? Qu’est ce qui se joue territorialement ? Pourquoi cette disparité de l’installation des transitions en Nouvelle Aquitaine ? C’est tout l’objet d’étude du projet TAETERR-NA.

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Un projet de recherche impliquée et interdisciplinaire

Le projet privilégie deux entrées : celle des systèmes agricoles qui travaillent avec la nature pour favoriser la biodiversité ; et les initiatives collectives (et non individuelles). Pour des raisons pédagogiques (pas de donnée à l’échelle de l’individu) et parce que nous partons du principe que la transition agricole se mettra en œuvre plus facilement par des initiatives collectives.

Il se décline en trois tâches, à trois échelles différentes :

  1. La diversité des projets coopératifs territoriaux agroécologiques en Nouvelle Aquitaine : Caractériser et localiser des projets coopératifs territoriaux agroécologiques néo aquitains cherchant à favoriser la biodiversité
  2. L’articulation territoriale des différents projets agroécologiques (échelle locale des EPCI et des Communautés de Commune) : Analyse des éléments territoriaux (dimensions matérielles, organisationnelles et idéelles des territoires) qui peuvent freiner ou au contraire favoriser une certaine mise en cohérence des différentes initiatives
  3. Les ressorts territoriaux de l’implication des acteurs dans la transition agroécologique (échelle de la ferme) : Focalisation sur les spécificités locales qui peuvent favoriser ou freiner l’implication des acteurs dans le développement de systèmes agricoles basés sur la biodiversité

Ce projet de recherche impliquée et interdisciplinaire, est composée d’une équipe scientifique et d’une équipe de partenaires socio-économiques dont font partie les membres d’InPACT.

Après une matinée de présentation et de contextualisation (présentation générale du projet), l’après-midi a été dédiée à la Co construction d’un objet de recherche commun autour de la tâche 1, avec la présentation des enjeux de la tâche 1, dans un premier temps. Puis un atelier d’une heure dont l’objet était de répondre à la question : dans le cadre de TAETERR NA, comment circonscrire les «projets agroécologiques coopératifs de territoire cherchant à travailler avec la nature en favorisant la biodiversité » ? A cette occasion, plusieurs projets des membres d’InPACT ont été étudiés (CIVAM, GIEE, etc.). La journée  s’est terminée par des échanges croisés, et l’envie d’aller plus loin.

Nous remercions chaleureusement Marion Charbonneau et toute l’équipe scientifique pour l’intérêt et la confiance qu’ils accordent au Réseau InPACT Nouvelle Aquitaine dans sa globalité.