L'Afipar a été missionnée pour réaliser une analyse sur la nécessaire structuration à l'échelle régionale de la production fermière et de la vente directe. Avec le soutien de la Région, elle fait l'objet d'une large consultation auprès des acteurs de la production fermière.
Les exploitations commercialisant en circuits courts concernent près de 25 % des fermes en Nouvelle Aquitaine (RGA 2020). Leur nombre est en progression depuis 2010. C’est d’autant plus remarquable que le nombre d’exploitations total diminue de 21 %. La très grande majorité d’entre elles relèvent de la production fermière et commercialisent en vente directe. Néoterra et le Pacte Alimentaire, plus particulièrement son DAS 1 - Favoriser les circuits courts et la vente directe, ambitionne de développer l’offre locale, la transformation et la commercialisation par les agriculteurs. Notre proposition s’inscrit pleinement dans ce cadre.
D’un point de vue qualitatif, nous soutenons que la production fermière doit être dotée de moyens à parité des filières longues ou de l’Agriculture Biologique : programmes et appareil coordonné de recherche développement. C’est la condition de l’atteinte des objectifs régionaux : 30 % des exploitations en circuits courts en 2030. Notre vision à 2040, s’appuie sur un objectif de souveraineté alimentaire cohérent avec la demande de produits locaux de 20 % (sources Xerfi, Kantar)
La proposition de l’AFIPAR est de centrer l’identification et le développement des ressources qui font défaut, la coordination régionale des structures existantes intervenant auprès des producteurs fermiers.
Nos propositions
Notre projet à moyen terme est structuré autour des axes concrets suivants :
- impliquer les acteurs régionaux de la production fermière et de la vente directe dans une coordination de leurs actions en Nouvelle-Aquitaine et à gouvernance partagée,
- mettre à disposition la ressource existante pour les producteurs fermiers,
- doter la transformation fermière des outils et ressources de son développement,
- articuler développement de la logistique et de la commercialisation pour accéder à la diversité des circuits de distribution et en particulier ceux de la restauration hors domicile,
Les besoins
Le recensement des intervenants (formation, conseil, développement) a permis d’évaluer les besoins d’encadrement de la production fermière à l’échelle régionale. Ce sont des ordres de grandeur.
- 11 équivalents temps plein supplémentaires dans le champ des techniques de production spécifiques à la production fermière, avec un déficit particulièrement important concernant les productions de volailles et porcs fermiers
- 48 équivalents temps plein supplémentaires dans le domaine de la transformation fermière, toutes familles de production (lait, viande, produits végétaux)
- 56 équivalents temps plein pour développer les circuits de commercialisation, et logistique afférente, plus particulièrement en vente directe et dans la grande distribution
Ce saut quantitatif nécessite un plan coordonné à l’échelle de la région qui motive notre proposition.
Les partenaires à impliquer sont : l’ensemble des acteurs du développement, de la recherche, de l’enseignement, les acteurs économiques, la Région Nouvelle-Aquitaine et des partenaires nationaux.
Ce diagnostic sera présenté le 17 octobre à l'Hôtel Métropolitain de Bordeaux lors du Comité Régional de l'Alimentation dont le Réseau fait parti. Ce comité se tiendra dans le cadre du Forum régional des acteurs du Pacte Alimentaire Nouvelle-Aquitaine dont InPACT est signataire.