Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

Le Réseau InPACT Nouvelle Aquitaine a travaillé en 2024 à la capitalisation des actions mises en place par les paysan.nes et les salarié.es du Réseau dans la région pour déployer ensemble une alimentation durable, paysanne et bio.

Le réseau InPACT Nouvelle Aquitaine édite des publications thématiques tous les deux ans. Ces publications donnent à voir des actions engagées sur nos territoires par des structures membres du réseau. Après "s’installer et transmettre ensemble", et "s’adapter ensemble au changement climatique", nous voulons faire connaître comment de la fourche à la fourchette nos paysannes et paysans vivent leur rôle premier de producteur de nourriture pour leurs congénères et pour eux-mêmes. Cette publication autour de l’alimentation et le fait de nourrir vous montrera qu'une autre voie que celle de l'agro-industrie existe et qu’elle est reproductible.

A la fin de l'ère glaciaire, début de l'Holocène il y a environ 11 700 ans, le climat se stabilise. Au néolithique, les humains chasseurs cueilleurs qui étaient obligés de se déplacer pour se nourrir se sédentarisent et commencent à cultiver et élever. Début de l'agriculture, estimé à il y a 10 000 ans dans le « croissant fertile », et vers 6 000 avant notre ère en France.

De nourriture, ce qui entretient la vie d'un organisme, nous sommes rapidement passés à l'alimentation, qui caractérise aussi chez l'humain la récolte, le stockage, la préparation des aliments et qui touche également au culturel, à l'éthique et au religieux.

Au-delà de la production agricole, des exemples de transformation et différents types de commercialisation sont montrés dans ce document, ainsi que la création de filières de proximités. N'oublions pas que chaque territoire a sa spécificité agronomique et climatique et que les paysannes et paysans doivent s'adapter à leur environnement pour produire et non se voir imposer un modèle unique. Il en va de même pour la commercialisation en fonction du bassin de vie dans lequel ils évoluent. 

Pour sortir d'une alimentation imposée par les firmes agro-alimentaires, nous avons besoin de doubler le nombre de paysans, et qu’ils perçoivent un revenu décent et des aides significatives pour changer notre agriculture.

Depuis 1959, les prix réels des produits alimentaires à la production ont baissé de 3,3 % par an, tandis que les prix pour les consommateurs n’ont baissé que de 0,4 % par an. Les efforts demandés aux agriculteurs et aux consommateurs ont permis de rémunérer l’industrie des intrants et de l’agroalimentaire, les secteurs de la distribution et de la commercialisation mais les agriculteurs sont les grands oubliés de ce système. 

Une partie de cette valeur pourrait être utilisée pour aider les agriculteurs dans ce changement pour faire face aux enjeux environnementaux du XXIe siècle et pour répondre à la demande de la société pour une alimentation et une eau de qualité.

La transition d’un secteur s’organise sur des années. Nos structures, de par leurs actions agissent sur le terrain depuis plus de 30 ans et peuvent démontrer que ce changement est possible et que les pistes d’évolution associées aux normes environnementales sont beaucoup plus prometteuses que certains discours ne le laissent penser.

Cette publication (bientôt disponible) est copieuse, ne l’avalez pas d'un coup, grappiller de chapitre en chapitre sinon gare à l'indigestion !

Bon appétit et bonne lecture.

Didier Lorioux, Co-Président d'InPACT NA

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